
Exigences de documentation CMMC Niveau 1 pour les entreprises du secteur manufacturier
Lorsqu’un fabricant décroche son premier sous-contrat du Department of Defense (DoD), il découvre rapidement que remporter le contrat n’est que la moitié du chemin. Le véritable défi commence lorsqu’il doit prouver la maturité de sa cybersécurité à travers une documentation CMMC Niveau 1 conforme. Sans un cadre documentaire adapté, même les contrats de défense les plus basiques restent inaccessibles.
La certification CMMC Niveau 1 est devenue la porte d’entrée vers les opportunités de fabrication pour la défense, impactant des milliers d’entreprises à travers les États-Unis. Ce guide propose aux dirigeants industriels une feuille de route complète pour comprendre, mettre en œuvre et maintenir les exigences documentaires du Niveau 1. Vous découvrirez précisément quels contrôles nécessitent une documentation, quelles preuves les évaluateurs attendent, et comment structurer votre investissement conformité pour une efficacité maximale et une réussite sur le long terme.
Résumé Exécutif
Idée principale : Le CMMC Niveau 1 impose aux entreprises industrielles de documenter 15 contrôles de cybersécurité élémentaires répartis sur cinq domaines de sécurité pour protéger les informations contractuelles fédérales (FCI), posant ainsi les bases de l’éligibilité aux contrats de défense et de la maturité en cybersécurité.
Pourquoi c’est important : Les entreprises manufacturières sans documentation conforme au Niveau 1 perdront l’accès à des contrats de défense représentant des milliards chaque année, tandis que celles qui disposent d’une documentation conforme bénéficieront d’avantages concurrentiels, d’un renforcement de leur sécurité et d’un accès à des opportunités à plus forte valeur ajoutée.
Résumé des points clés
- Le CMMC niveau 1 concerne la protection des informations contractuelles fédérales. Les fabricants qui traitent des données d’approvisionnement, des factures ou des plannings de livraison doivent obtenir la certification Niveau 1 pour conserver leur éligibilité aux contrats de défense.
- La documentation couvre 15 contrôles répartis sur 5 domaines de sécurité. Le contrôle des accès, l’identification/l’authentification, la protection des supports, la sécurité physique et la protection des communications système nécessitent des politiques formelles et des preuves associées.
- La mise en conformité coûte généralement entre 50 000 et 150 000 $. Selon les estimations du secteur, les PME industrielles peuvent atteindre la conformité grâce à des investissements technologiques ciblés, à l’élaboration de politiques et à des programmes de formation du personnel.
- Les exigences de preuve portent sur la démonstration de la conformité de base. Contrairement aux niveaux supérieurs, le Niveau 1 privilégie la présentation de politiques et procédures établies plutôt que des preuves d’efficacité approfondies.
- Une documentation adaptée ouvre la voie à de nouvelles opportunités. La certification Niveau 1 prépare le terrain pour les exigences du Niveau 2 à mesure que les entreprises élargissent leur périmètre de contrats de défense.
Comprendre les exigences du CMMC Niveau 1
Le CMMC Niveau 1 constitue le point d’entrée pour les fabricants souhaitant traiter des informations contractuelles fédérales dans le cadre de contrats de défense. Ce niveau de certification vise à instaurer des pratiques de cybersécurité de base pour protéger les informations essentielles des sous-traitants, sans la complexité des exigences des niveaux supérieurs.
Qui doit obtenir la certification CMMC Niveau 1
Les entreprises manufacturières travaillant avec des sous-traitants de la défense ou directement avec des agences de défense sur des contrats impliquant des informations contractuelles fédérales doivent obtenir la certification Niveau 1. Le tableau ci-dessous présente des scénarios courants nécessitant la conformité au Niveau 1.
Scénario industriel | Exemples de FCI | Exigence de conformité |
---|---|---|
Fabrication de pièces générales | Bons de commande, plannings de livraison, données de facturation | Niveau 1 requis |
Contrats d’approvisionnement commerciaux | Conditions contractuelles, informations d’expédition, données de paiement | Niveau 1 requis |
Logistique et distribution | Données d’entreposage, plannings de transport, listes d’inventaire | Niveau 1 requis |
Services de maintenance | Contrats de service, plannings de maintenance, reporting de base | Niveau 1 requis |
Impact métier de la certification Niveau 1
Les entreprises industrielles certifiées Niveau 1 se positionnent pour bénéficier de plusieurs avantages stratégiques au-delà de la simple conformité réglementaire.
Catégorie d’avantage | Avantages spécifiques |
---|---|
Accès aux contrats | Premiers partenariats avec des donneurs d’ordre, opportunités de sous-traitance |
Position concurrentielle | Crédibilité renforcée auprès des donneurs d’ordre, différenciation face aux concurrents non conformes |
Socle de sécurité | Amélioration globale de la posture cybersécurité, protection contre les menaces de base |
Voie de développement | Préparation aux exigences futures du Niveau 2, anticipation de l’élargissement des activités de défense |
Présentation du cadre de contrôle CMMC Niveau 1
Le Niveau 1 regroupe 15 pratiques fondamentales de cybersécurité réparties sur cinq domaines de sécurité. Chaque domaine traite d’aspects spécifiques de la protection de l’information, de la gestion des accès utilisateurs à la sécurité réseau.
Répartition des contrôles par domaine de sécurité
Le tableau suivant présente la répartition des 15 contrôles du Niveau 1 entre les cinq domaines de sécurité, pour une vision globale des exigences de conformité.
Domaine de sécurité | Nombre de contrôles | Objectif principal |
---|---|---|
Contrôle des accès (AC) | 4 contrôles | Gestion des comptes utilisateurs, autorisation système |
Identification et authentification (IA) | 2 contrôles | Vérification de l’identité utilisateur, gestion des mots de passe |
Protection des supports (MP) | 3 contrôles | Sécurité des supports physiques et numériques |
Sécurité physique (PE) | 4 contrôles | Accès aux locaux, gestion des visiteurs |
Protection des systèmes et communications (SC) | 2 contrôles | Périmètres réseau, communications publiques |
Exigences documentaires pour le contrôle des accès
Le contrôle des accès est le domaine le plus important du Niveau 1, exigeant des fabricants qu’ils documentent la gestion des accès utilisateurs aux systèmes contenant des informations contractuelles fédérales.
Gestion des comptes utilisateurs (AC.L1-3.1.1)
Les fabricants doivent établir des procédures formelles pour la création, la modification et la désactivation des comptes utilisateurs sur tous les systèmes traitant ou stockant des informations contractuelles fédérales.
Composant documentaire | Éléments requis | Contexte industriel |
---|---|---|
Procédures de création de compte | Flux d’approbation, conventions de nommage, attribution des rôles | Accès à l’atelier, comptes sous-traitants, intérimaires |
Processus de modification de compte | Approbation des changements, mise à jour des rôles, revue des accès | Changement de fonction, mobilité interne, évolution des responsabilités |
Processus de suppression de compte | Désactivation immédiate, retrait des accès, restitution du matériel | Départs, fin de mission sous-traitant, violations d’accès |
Revues périodiques | Recertification des accès, attestation du manager, procédures de nettoyage | Revues trimestrielles, audits annuels, suivi continu |
Autorisation d’accès aux systèmes (AC.L1-3.1.2)
Ce contrôle impose des processus formels d’autorisation pour l’accès aux systèmes d’information, avec une attention particulière aux principes d’accès basé sur les rôles.
Éléments documentaires requis :
- Politiques d’autorisation d’accès précisant les autorités d’approbation et les critères de décision
- Matrices de contrôle d’accès basé sur les rôles (RBAC) définissant les autorisations par fonction
- Formulaires de demande d’accès aux systèmes et procédures d’approbation
- Registres d’autorisation de la direction avec processus de revue et validation réguliers
Spécificités industrielles :
Les environnements industriels présentent des défis particuliers pour l’autorisation d’accès aux systèmes, notamment la gestion des postes partagés en atelier, l’intégration avec les systèmes d’exécution industrielle et la coordination des besoins d’accès entre la production, l’ingénierie et l’administration.
Exigences documentaires pour l’identification et l’authentification
Les fabricants doivent documenter des procédures d’identification et d’authentification des utilisateurs garantissant que seules les personnes autorisées accèdent aux informations contractuelles fédérales.
Exigences d’identification utilisateur
Le contrôle d’identification vise à instaurer des identifiants uniques pour chaque utilisateur sur tous les systèmes industriels et à interdire l’utilisation de comptes partagés.
Élément d’identification | Exigence documentaire | Preuve de mise en œuvre |
---|---|---|
Identité utilisateur unique | Normes de nommage, procédures de vérification d’identité | Registres de comptes, journaux de validation d’identité |
Politique sur les comptes partagés | Procédures d’interdiction, processus d’exception | Inventaire des comptes, justificatifs d’exception |
Vérification d’identité | Validation à la création de compte, méthodes de confirmation d’identité | Registres de vérification, documents d’approbation |
Exigences de gestion de l’authentification
La gestion des mots de passe et de l’authentification nécessite une documentation spécifique adaptée aux contraintes des environnements industriels.
Éléments clés de la documentation d’authentification :
- Exigences de complexité des mots de passe : longueur, types de caractères, politiques d’expiration
- Procédures de verrouillage de compte : seuils, autorisation de déblocage, exigences de surveillance
- Processus de réinitialisation des mots de passe avec étapes de vérification d’identité et flux d’approbation
- Procédures d’accès d’urgence pour les systèmes critiques en cas de défaillance du système d’authentification
Exigences documentaires pour la protection des supports
Les entreprises industrielles manipulent divers types de supports contenant des informations contractuelles fédérales, ce qui impose des procédures de protection adaptées pour les supports physiques et numériques.
Stockage et contrôle d’accès aux supports
Les contrôles de protection des supports couvrent tout le cycle de vie des supports d’information, de la création à la destruction.
Type de support | Exigences de stockage | Contrôles d’accès | Procédures de destruction |
---|---|---|---|
Plans techniques | Zones de stockage sécurisées, contrôle environnemental | Personnes autorisées uniquement, registres d’emprunt | Destruction sécurisée, conservation des certificats |
Clés USB | Stockage chiffré, suivi d’inventaire | Flux d’approbation, surveillance de l’utilisation | Effacement des données, destruction physique |
Supports de sauvegarde | Stockage hors site, journalisation des accès | Double autorisation, procédures de récupération | Destruction sécurisée, traçabilité d’audit |
Fichiers d’ingénierie | Gestion des versions, procédures de sauvegarde | Accès basé sur les rôles, journaux de modification | Procédures d’archivage, calendriers de conservation |
Défis spécifiques à la gestion des supports industriels
Les environnements industriels génèrent des défis particuliers en matière de protection des supports, nécessitant une approche documentaire adaptée.
Gestion des supports sur le site de production :
Les entreprises doivent gérer les périphériques de stockage portables utilisés pour le transfert de données entre systèmes, les postes partagés nécessitant une manipulation sécurisée des supports, et l’intégration avec les systèmes d’exécution industrielle qui produisent et consomment des données techniques.
Échanges de supports dans la supply chain :
La documentation doit couvrir les procédures sécurisées d’échange de spécifications techniques avec les fournisseurs, les exigences de partage de données clients et l’accès des prestataires aux systèmes documentaires industriels.
Exigences documentaires pour la sécurité physique
La documentation de la sécurité physique est le domaine le plus large du Niveau 1, exigeant des fabricants qu’ils couvrent l’accès aux locaux, la gestion des visiteurs et la protection des équipements dans des environnements industriels variés.
Autorisation et contrôle d’accès aux locaux
Les contrôles d’accès physique doivent répondre à la diversité des besoins d’accès dans les sites industriels tout en assurant la sécurité des zones contenant des informations contractuelles fédérales.
Type de zone d’accès | Exigences d’autorisation | Mécanismes de contrôle | Procédures de surveillance |
---|---|---|---|
Atelier de production | Accès basé sur les rôles, plannings d’équipe | Systèmes de badges, accès biométrique | Registres d’entrée/sortie, supervision |
Zones d’ingénierie | Accès par projet, niveaux d’habilitation | Badges magnétiques, accompagnement obligatoire | Revues d’accès, suivi des visiteurs |
Bureaux administratifs | Accès par service, horaires d’ouverture | Serrures traditionnelles, systèmes d’alarme | Rondes de sécurité, signalement des incidents |
Data centers | Accès restreint, double autorisation | Accès multifactoriel, vidéosurveillance | Surveillance 24/7, audit des accès |
Gestion des visiteurs et procédures d’accompagnement
Les sites industriels accueillent fréquemment clients, fournisseurs, inspecteurs réglementaires et techniciens de maintenance, ce qui exige une documentation complète sur la gestion des visiteurs.
Catégories de visiteurs et exigences :
- Audits clients nécessitant un accès technique avec accompagnement d’ingénierie et accords de confidentialité
- Visites fournisseurs pour installation d’équipements avec accès supervisé et formation sécurité
- Inspections réglementaires avec accès sans restriction et obligation de consignation documentaire
- Techniciens de maintenance avec procédures d’accès d’urgence et exigences de supervision sécurité
Exigences pour la protection des systèmes et des communications
La protection réseau et des communications couvre à la fois les systèmes informatiques et les technologies opérationnelles courantes dans l’industrie.
Protection des périmètres réseau
Les fabricants doivent documenter des mesures de sécurité réseau couvrant à la fois les réseaux métiers et la connectivité des systèmes industriels.
Segment réseau | Exigences de protection | Normes de configuration | Procédures de surveillance |
---|---|---|---|
Réseau IT métier | Pare-feu, détection d’intrusion | Configurations de sécurité IT standard | Surveillance 24/7, gestion des alertes |
Réseau industriel | Isolation physique (air gap), accès restreint | Paramètres de sécurité OT spécifiques | Surveillance adaptée à la production |
Réseau d’ingénierie | Contrôles d’accès avancés, protection des données | Sécurité d’intégration des systèmes CAO | Surveillance des données de conception |
Réseau invité | Accès isolé, connectivité limitée | Infrastructure séparée | Suivi d’utilisation, limitation de durée |
Sécurité des communications sur réseaux publics
Les fabricants s’appuient de plus en plus sur les réseaux publics pour l’accès à distance, la connectivité cloud et les échanges avec les fournisseurs, ce qui impose une documentation spécifique.
Documentation sécurité accès distant :
- Normes de configuration VPN avec exigences de chiffrement et procédures d’authentification
- Contrôles d’accès pour la maintenance à distance avec flux d’approbation et surveillance des sessions
- Connexion aux services cloud avec exigences de protection des données et journalisation des accès
- Politiques de gestion des appareils mobiles couvrant la supervision de la production et l’accès ingénierie
Normes de preuve de mise en œuvre pour le Niveau 1
Le CMMC Niveau 1 vise à démontrer l’existence et le fonctionnement des pratiques de sécurité de base telles que documentées, plutôt qu’à prouver des métriques d’efficacité sophistiquées propres aux niveaux supérieurs.
Exigences de qualité documentaire
Les entreprises industrielles doivent maintenir une documentation répondant à des critères précis de qualité et d’exhaustivité, tout en restant adaptée aux contraintes opérationnelles.
Type de documentation | Critères de qualité | Exigences de revue | Procédures de mise à jour |
---|---|---|---|
Politiques de sécurité | Langage clair et actionnable | Revue annuelle par la direction | Processus d’approbation des modifications |
Procédures | Instructions étape par étape | Revue opérationnelle trimestrielle | Système de gestion des versions |
Registres de preuve | Journaux complets et précis | Vérifications mensuelles | Collecte continue |
Supports de formation | Contenus adaptés aux rôles | Évaluation semestrielle de l’efficacité | Mises à jour régulières |
Pièges documentaires courants
Les entreprises industrielles rencontrent souvent des difficultés spécifiques lors de l’élaboration de la documentation Niveau 1, pouvant compromettre la réussite de la certification.
Lacunes dans le contrôle des accès :
De nombreux sites industriels n’ont pas de gestion formelle des accès aux systèmes de production, recourent à des comptes partagés informels et n’intègrent pas les systèmes d’exécution industrielle aux contrôles d’accès de l’entreprise.
Défauts de protection des supports :
Les entreprises manquent souvent de contrôles adaptés sur les clés USB et supports portables, n’ont pas de procédures formelles pour la distribution des plans techniques et négligent la sécurité des supports de sauvegarde.
Omissions en sécurité physique :
Des processus informels de gestion des visiteurs, une définition insuffisante des zones sécurisées et une mauvaise intégration entre la sécurité des locaux et la protection des systèmes d’information créent des failles de conformité.
Coûts de mise en œuvre et planification de l’investissement Niveau 1
Les entreprises industrielles doivent anticiper les coûts pour obtenir la certification Niveau 1 efficacement, tout en développant les capacités nécessaires à leur croissance future.
Répartition de l’investissement initial
Le tableau suivant présente des fourchettes de coûts estimées pour la mise en œuvre du Niveau 1 selon la taille et la complexité de l’organisation, sur la base de l’expérience du secteur et des déploiements types.
Catégorie d’investissement | Petites entreprises (moins de 50 salariés) | Entreprises moyennes (50-200 salariés) | Composants de mise en œuvre |
---|---|---|---|
Élaboration des politiques | 10 000 $ – 20 000 $ | 20 000 $ – 40 000 $ | Création de la documentation, revue juridique, validation par la direction |
Infrastructure de sécurité | 15 000 $ – 35 000 $ | 30 000 $ – 70 000 $ | Contrôles d’accès, outils de surveillance, sécurité réseau |
Programmes de formation | 3 000 $ – 8 000 $ | 8 000 $ – 20 000 $ | Formation du personnel, campagnes de sensibilisation, formation continue |
Activités d’évaluation | 8 000 $ – 15 000 $ | 15 000 $ – 30 000 $ | Analyse des écarts, pré-évaluation, accompagnement à la certification |
Coûts annuels de maintenance et de conformité
L’expérience du secteur montre que la conformité nécessite un investissement continu dans la maintenance documentaire, la mise à jour technologique et la formation du personnel pour conserver la certification.
Catégorie de maintenance | Investissement annuel | Activités principales |
---|---|---|
Mises à jour documentaires | 5 000 $ – 15 000 $ | Révision des politiques, mise à jour des procédures, collecte des preuves |
Maintenance technologique | 8 000 $ – 20 000 $ | Mises à jour des systèmes, licences outils, maintenance de la surveillance |
Rafraîchissement de la formation | 3 000 $ – 10 000 $ | Mises à jour annuelles, intégration des nouveaux arrivants, campagnes de sensibilisation |
Surveillance de la conformité | 4 000 $ – 12 000 $ | Évaluations internes, analyse des écarts, actions correctives |
Remarque : Les estimations de coûts sont issues de rapports sectoriels et peuvent varier considérablement selon la taille de l’organisation, l’infrastructure existante et la méthode de mise en œuvre.
Stratégies d’optimisation des coûts
Les industriels peuvent réduire les coûts de mise en œuvre du Niveau 1 grâce à des approches stratégiques maximisant l’efficacité de la conformité.
Optimisation technologique :
Les solutions de sécurité cloud réduisent les investissements en infrastructure tout en offrant des fonctions évolutives. Les entreprises bénéficient de systèmes de contrôle d’accès SaaS, de solutions cloud de sauvegarde et de reprise, et de plateformes intégrées de suivi de conformité.
Mutualisation des ressources :
Les groupements professionnels et associations sectorielles proposent des ressources partagées, des bibliothèques de modèles documentaires et des programmes de formation collectifs, réduisant ainsi les coûts individuels tout en maintenant l’efficacité de la conformité.
Feuille de route de mise en œuvre étape par étape
Les entreprises industrielles obtiennent généralement la certification Niveau 1 de façon optimale via une démarche structurée, développant progressivement les capacités tout en limitant l’impact opérationnel.
Phase 1 : Évaluation et planification (semaines 1-4)
La première étape consiste à évaluer les capacités actuelles et à élaborer un plan de mise en œuvre adapté aux opérations industrielles.
Semaine | Activités principales | Livrables clés | Indicateurs de réussite |
---|---|---|---|
1-2 | Inventaire de l’existant, documentation des systèmes | Inventaire des actifs, cartographie des processus | Catalogue complet des systèmes |
3 | Analyse des écarts, cartographie des exigences | Rapport d’évaluation des écarts, matrice de priorités | Plan de mise en œuvre priorisé selon les risques |
4 | Planification des ressources, mobilisation des parties prenantes | Plan de mise en œuvre, validation du budget | Engagement de la direction, allocation des ressources |
Les délais sont donnés à titre indicatif et peuvent varier selon la préparation de l’organisation et la disponibilité des ressources.
Phase 2 : Développement de la documentation (semaines 5-12)
Le développement documentaire nécessite une attention particulière aux spécificités industrielles tout en respectant les standards CMMC.
Approche d’élaboration des politiques :
Les entreprises doivent adapter les modèles de politiques standards aux environnements technologiques industriels, aux exigences d’accès en atelier et à l’intégration supply chain. Cette personnalisation garantit la pertinence opérationnelle tout en assurant la conformité.
Préparation à la collecte de preuves :
Les équipes projet doivent mettre en place des systèmes de journalisation et de surveillance permettant de collecter les preuves de conformité sans perturber la production. Cela inclut l’intégration avec les systèmes d’exécution industrielle et les plateformes de gestion de la qualité.
Phase 3 : Mise en œuvre des contrôles (semaines 13-20)
La mise en œuvre des contrôles vise à protéger les informations contractuelles fédérales tout en maintenant la productivité industrielle.
Domaine de mise en œuvre | Calendrier | Facteurs clés de réussite |
---|---|---|
Contrôles d’accès | Semaines 13-15 | Intégration aux systèmes existants, impact minimal sur la production |
Sécurité physique | Semaines 14-16 | Coordination avec l’exploitation, formation du personnel |
Sécurité réseau | Semaines 15-17 | Procédures de test, maintien de la connectivité de secours |
Systèmes documentaires | Semaines 16-18 | Formation des utilisateurs, validation de la collecte des preuves |
Tests et validation | Semaines 19-20 | Démo de l’efficacité des contrôles, correction des écarts |
Les délais sont estimés sur la base de projets industriels types et peuvent varier selon la complexité et l’infrastructure existante.
Phase 4 : Évaluation et certification (semaines 21-24)
La dernière phase consiste à préparer l’évaluation formelle et à passer l’audit tiers pour obtenir la certification CMMC Niveau 1.
Préparation à l’évaluation :
Les entreprises doivent mener des auto-évaluations approfondies selon la méthodologie C3PAO pour identifier et corriger les derniers écarts avant l’audit officiel.
Coordination de l’évaluation :
La réussite de l’audit nécessite une coordination étroite avec la production pour limiter les perturbations tout en garantissant aux évaluateurs un accès complet aux systèmes et à la documentation requis.
Construire votre socle cybersécurité avec le Niveau 1
La certification CMMC Niveau 1 constitue le socle cybersécurité essentiel permettant aux industriels de participer aux contrats de défense tout en protégeant leurs opérations contre les menaces de base. Les 15 contrôles répartis sur cinq domaines de sécurité instaurent des pratiques fondamentales qui répondent aux exigences de conformité et renforcent la sécurité opérationnelle.
Réussir le Niveau 1, c’est comprendre que la certification représente un engagement continu vers la maturité cybersécurité, et non une simple démarche ponctuelle. Les entreprises qui abordent le Niveau 1 de façon stratégique développent des capacités évolutives, des pratiques documentaires solides et l’expertise du personnel, ce qui les positionne pour saisir de nouvelles opportunités tout en protégeant leurs activités actuelles.
L’investissement dans la conformité Niveau 1 offre des bénéfices dépassant l’éligibilité aux contrats : sécurité opérationnelle renforcée, confiance accrue des clients et différenciation concurrentielle sur le marché. Surtout, le Niveau 1 instaure une culture cybersécurité et des pratiques qui protègent les opérations industrielles, la propriété intellectuelle et la position concurrentielle dans un environnement industriel de plus en plus connecté.
Les entreprises qui se concentrent sur les exigences documentaires spécifiques présentées dans ce guide peuvent aborder la conformité Niveau 1 avec confiance, en posant les bases d’une réussite immédiate et d’une maturité cybersécurité durable au service de la croissance et de l’excellence opérationnelle.
Avertissement : Les estimations de coûts et de délais figurant dans ce guide sont issues de rapports sectoriels et de déploiements types. Les coûts et délais réels peuvent varier considérablement selon la taille de l’organisation, l’infrastructure existante, la posture de sécurité actuelle et la méthode de mise en œuvre. Les organisations doivent réaliser leur propre évaluation et consulter des professionnels de la cybersécurité pour obtenir des conseils adaptés.
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Foire aux questions
Les petites entreprises aéronautiques visant la certification CMMC Niveau 1 doivent documenter les procédures de gestion des comptes utilisateurs, les politiques d’autorisation d’accès aux systèmes, les matrices d’accès par rôle et les flux d’approbation. La documentation doit couvrir l’accès à l’atelier, aux systèmes d’ingénierie, la gestion des comptes sous-traitants, ainsi que les procédures de revue périodique et les registres d’autorisation de la direction.
D’après les estimations du secteur, une entreprise industrielle de précision de 75 salariés doit prévoir un budget de 75 000 à 125 000 $ pour la mise en œuvre initiale du CMMC Niveau 1. Cela inclut environ 25 000 à 35 000 $ pour la création de la documentation, 35 000 à 50 000 $ pour l’infrastructure de sécurité, 10 000 à 20 000 $ pour les programmes de formation, et 15 000 à 25 000 $ pour les activités d’évaluation et l’accompagnement à la certification.
Les systèmes industriels nécessitant une documentation CMMC Niveau 1 incluent les systèmes d’exécution industrielle (MES), les stations de conception assistée par ordinateur (CAO), les systèmes de gestion de la qualité, les ERP, les messageries électroniques, les serveurs de fichiers, et tout système traitant, stockant ou transmettant des informations contractuelles fédérales (FCI) telles que bons de commande ou plannings de livraison.
Selon l’expérience du secteur, la mise en œuvre du CMMC Niveau 1 pour un fabricant de pièces automobiles dure généralement entre 20 et 24 semaines. Cela comprend en général 4 semaines pour l’évaluation et la planification, 8 semaines pour le développement documentaire, 8 semaines pour la mise en œuvre et les tests des contrôles, et 4 semaines pour la préparation à l’audit et la certification.
Les fabricants d’électronique doivent fournir des procédures d’autorisation d’accès physique, une documentation sur le contrôle d’accès aux locaux, des politiques d’accompagnement des visiteurs, la définition des zones sécurisées, des procédures de gestion des badges et des mesures de protection des équipements. La documentation doit couvrir les ateliers, les zones d’ingénierie, les espaces de stockage des composants et les zones contenant des FCI, avec des contrôles d’accès et une surveillance adaptés.
Ressources complémentaires
- Article de blog
Conformité CMMC pour les PME : défis et solutions - Article de blog
Guide de conformité CMMC pour les fournisseurs du DIB - Article de blog
Exigences d’audit CMMC : ce que les évaluateurs attendent pour mesurer votre préparation - Guide
Cartographie de la conformité CMMC 2.0 pour les communications de contenu sensible - Article de blog
Le vrai coût de la conformité CMMC : à quoi doivent s’attendre les sous-traitants de la défense