Plan d'Action et Jalons (PAJ) pour le Processus de Certification CMMC
À mesure que le paysage des menaces cybernétiques évolue et que les cyberattaques continuent d’augmenter, les organisations doivent prendre des mesures proactives pour assurer la sécurité de leurs systèmes d’information. Le Département de la Défense (DoD) a franchi une étape importante vers cet objectif en introduisant le Cadre de Certification de Maturité en Cybersécurité (CMMC). Le CMMC est un ensemble de lignes directrices et de normes auxquelles les contractants et sous-traitants du DoD doivent se conformer pour assurer la protection de contenus sensibles. L’un des composants critiques du processus de conformité CMMC est le Plan d’Action et de Jalons (POA&M). Cet article explore en détail le POA&M et son rôle dans le processus CMMC.
Comprendre le plan d’action et les jalons (POA&M)
Le POA&M est un outil de gestion qui aide les organisations à prioriser et à gérer les risques de cybersécurité de manière efficace. C’est un document qui décrit les étapes qu’une organisation doit suivre pour aborder les vulnérabilités ou faiblesses identifiées dans ses systèmes d’information. Le processus POA&M implique l’identification de vulnérabilités, la catégorisation des risques, et le développement de stratégies d’atténuation. Le document doit également inclure un calendrier pour la mise en œuvre des stratégies et le suivi des progrès.
L’importance du POA&M dans la CMMC
Un POA&M est un document structuré créé après la réalisation d’une évaluation de sécurité. Il détaille les vulnérabilités de sécurité et les risques associés, ainsi que les étapes et les délais d’action pour corriger ou remédier à ces problèmes. Un POA&M peut inclure une large gamme de problèmes de sécurité, allant de la mise en œuvre des meilleures pratiques telles que la mise à jour régulière et la formation des utilisateurs, à la mise en place de contrôles de sécurité supplémentaires comme la configuration d’antivirus et de pare-feu. En disposant d’un POA&M à jour, une organisation peut démontrer les preuves de ses efforts pour améliorer sa posture de sécurité globale.
L’utilisation du POA&M dans le cadre du processus de certification CMMC est bénéfique tant pour les organisations que pour le DoD, car elle aide à réduire les risques et vulnérabilités potentiels associés aux systèmes et réseaux non conformes. En ayant un POA&M complet et actionnable en place, les organisations sont mieux à même d’identifier, de suivre et de traiter immédiatement tout problème de sécurité. De plus, cela offre au DoD l’assurance que les organisations respectent les exigences réglementaires en matière de cybersécurité, leur permettant d’identifier les organisations conformes à la norme CMMC.
Similitudes et différences entre le POA&M et un plan de sécurité système
Le plan d’action et les jalons (POA&M) et le plan de sécurité du système (SSP) sont deux documents importants utilisés dans le domaine de la cybersécurité. Ces deux documents sont créés par les équipes chargées de la sécurité et de la conformité afin de garantir aux organisations un environnement de travail sûr.
Un POA&M est un document actif qui suit les vulnérabilités au sein de l’environnement d’une organisation. Ce document décrit les actions entreprises pour corriger les faiblesses identifiées, ainsi que les risques associés, l’impact, les dates cibles et les ressources nécessaires pour la remédiation réussie des risques identifiés. C’est un document évolutif qui est mis à jour au fur et à mesure que les vulnérabilités sont identifiées et corrigées.
En revanche, un SSP est un document statique qui est élaboré avant toute évaluation des risques ou audit. Le SSP vise à fournir une vue d’ensemble de haut niveau de la posture de sécurité de l’organisation et des politiques de sécurité utilisées pour protéger l’environnement. Le SSP détaille les rôles et responsabilités du personnel impliqué dans le processus de sécurité et fournit la base théorique pour la sécurité au sein de l’organisation.
Ainsi, la principale différence entre un POA&M et un SSP est que le POA&M se concentre sur les actions correctives prises pour adresser les risques tandis que le SSP offre une vue d’ensemble des politiques de sécurité dans une organisation. Bien que les deux documents soient importants pour protéger l’organisation contre les cybermenaces, le POA&M est plus orienté vers l’action, tandis que le SSP est plus basé sur la théorie.
Le rôle du POA&M dans le processus de conformité CMMC
Le POA&M décrit et documente les activités nécessaires pour atteindre la conformité avec les normes CMMC. Il sert de feuille de route pour les organisations afin de suivre les activités nécessaires pour être conforme à chacun des trois niveaux de maturité. Le POA&M doit spécifier les activités de remédiation et de mitigation qui doivent être complétées pour répondre aux normes CMMC, y compris les actions correctives ainsi que les mesures préventives. Il doit également identifier chaque étape à atteindre pour satisfaire une exigence CMMC spécifique.
De plus, le POA&M devrait fournir un calendrier pour la réalisation de chaque activité et étape clé, ainsi qu’une estimation des ressources nécessaires pour les mener à bien. Le POA&M aide également les organisations à suivre leur progression, ce qui est une partie essentielle du processus de certification CMMC. En suivant la progression, les organisations peuvent identifier les étapes qu’elles ont franchies pour assurer la conformité et apporter les ajustements nécessaires. Cela permet aux organisations de démontrer leur progression et leur engagement envers la conformité, et cela peut être utilisé pour guider l’évaluateur CMMC dans la détermination du niveau de maturité de la cybersécurité de l’organisation.
Développer un POA&M pour la certification CMMC
Développer un POA&M pour la certification CMMC implique plusieurs étapes. Celles-ci incluent :
Étape 1 : Identifier les vulnérabilités
La première étape dans le développement d’un POA&M pour la certification CMMC consiste à identifier les vulnérabilités dans les systèmes d’information d’une organisation. Cela peut être réalisé grâce à une évaluation des risques de cybersécurité, qui implique l’identification des actifs, des menaces et des vulnérabilités. L’évaluation doit hiérarchiser les risques en fonction de leur impact potentiel sur l’organisation et les données qu’elle traite.
Étape 2 : Catégoriser les risques
Une fois les vulnérabilités identifiées, elles doivent être catégorisées en fonction de leur gravité. Cette catégorisation doit être basée sur l’impact potentiel sur l’organisation et les données qu’elle traite. Les risques peuvent être catégorisés comme élevés, moyens ou faibles, et des stratégies d’atténuation développées en conséquence.
Étape 3 : Développer des stratégies d’atténuation
Des stratégies d’atténuation doivent être élaborées pour chaque vulnérabilité identifiée. Ces stratégies doivent être spécifiques, mesurables, atteignables, pertinentes et limitées dans le temps (SMART). Elles doivent également prioriser les vulnérabilités à haut risque et s’aligner sur la stratégie globale de cybersécurité de l’organisation.
Étape 4 : Élaborer un calendrier
Un calendrier doit être élaboré pour la mise en œuvre des stratégies d’atténuation. Ce calendrier doit être réaliste et réalisable, et doit prendre en compte les éventuelles contraintes de ressources auxquelles l’organisation pourrait être confrontée.
Étape 5 : Suivre les progrès
Une fois le POA&M élaboré et les stratégies d’atténuation mises en œuvre, il est essentiel de surveiller régulièrement les progrès. Cela implique de suivre la mise en œuvre des stratégies et d’évaluer leur efficacité. Tout changement dans le paysage des menaces ou dans l’environnement organisationnel doit être pris en compte et des ajustements doivent être apportés au POA&M en conséquence.
Avantages d’un POA&M pour la certification CMMC
L’élaboration d’un POA&M pour CMMC offre plusieurs avantages, notamment :
1. Renforcement de la cybersécurité
Le processus POA&M aide les organisations à identifier et à traiter les vulnérabilités de leurs systèmes d’information, ce qui améliore la cybersécurité.
2. Conformité au cadre CMMC
Le document POA&M démontre l’engagement d’une organisation envers la cybersécurité et sa capacité à gérer efficacement les risques identifiés, augmentant ainsi les chances de conformité au cadre CMMC.
3. Amélioration de la gestion des risques
Le processus POA&M implique l’identification et la catégorisation des risques, ainsi que l’élaboration de stratégies d’atténuation. Cette approche aide les organisations à hiérarchiser les risques et à allouer les ressources de manière efficace, conduisant à une meilleure gestion des risques.
4. Avantage concurrentiel
Les organisations ayant élaboré un POA&M pour la certification CMMC ont un avantage concurrentiel sur celles qui ne l’ont pas fait. Elles sont mieux positionnées pour remporter des contrats avec le DoD et d’autres agences gouvernementales qui exigent la conformité au cadre CMMC.
5. Meilleures pratiques pour développer un POA&M pour la certification CMMC
L’élaboration d’un POA&M efficace pour la certification CMMC nécessite une approche structurée et complète. Voici quelques bonnes pratiques à considérer :
6. Impliquer les parties prenantes clés
L’élaboration d’un POA&M pour le CMMC devrait impliquer les principaux acteurs, y compris la direction, le personnel informatique et les experts en cybersécurité. Cette approche garantit que le POA&M est aligné sur la stratégie globale de cybersécurité de l’organisation et prend en compte les contraintes de ressources ou autres considérations organisationnelles.
7. Adopter une approche basée sur le risque
Le processus POA&M devrait être basé sur une approche axée sur les risques qui priorise les risques en fonction de leur impact potentiel sur l’organisation et les données qu’elle traite. Cette approche garantit que les stratégies d’atténuation sont concentrées sur les risques les plus critiques et sont alignées sur la stratégie globale de cybersécurité de l’organisation.
8. Être spécifique et mesurable
Les stratégies d’atténuation doivent être spécifiques et mesurables, et doivent s’aligner sur le principe SMART. Cette approche garantit que les progrès peuvent être suivis efficacement et que les ajustements nécessaires peuvent être faits.
9. Développer un calendrier réaliste
Le calendrier pour la mise en œuvre des stratégies d’atténuation doit être réaliste et réalisable, en tenant compte des contraintes de ressources ou autres considérations organisationnelles. Cette approche garantit que des progrès peuvent être réalisés efficacement, sans compromettre la posture globale de cybersécurité de l’organisation.
10. Suivre régulièrement les progrès
Les progrès doivent être surveillés régulièrement, et des ajustements faits au besoin. Cette approche garantit que le POA&M reste pertinent et efficace, en tenant compte de tout changement dans le paysage des menaces ou l’environnement organisationnel.
Révision et mise à jour du POA&M
Les organisations doivent réviser et mettre à jour leur POA&M au moins une fois par an pour s’assurer qu’il est conforme aux exigences du CMMC. Cela doit inclure une révision de l’environnement actuel de l’organisation et de tout changement dans ses opérations commerciales ou son infrastructure technologique. De plus, les organisations doivent examiner le POA&M pour vérifier que les objectifs de contrôle et les étapes importantes sont toujours valides, et ajouter de nouveaux objectifs et étapes importantes si nécessaire.
1. Surveillance continue
La surveillance continue est une partie importante du processus POA&M. Les organisations doivent surveiller leur environnement de sécurité, leurs processus et leurs protocoles de manière continue pour identifier tout changement ou faiblesse dans le système. Cela permet aux organisations de traiter rapidement et efficacement les problèmes avant qu’ils ne deviennent un risque de sécurité.
2. Répondre aux changements de l’environnement
Les organisations doivent également évaluer leur environnement de manière régulière et apporter les modifications nécessaires, comme la mise à jour des protocoles de sécurité ou l’introduction de nouvelles technologies. Cela peut aider à garantir que l’organisation respecte les exigences du CMMC et maintient son environnement de sécurité à jour.
3. Évaluer l’efficacité
Les organisations doivent également évaluer l’efficacité de leur POA&M de manière régulière, y compris en réalisant des revues internes et externes pour assurer l’efficacité du système. C’est une partie importante du processus de surveillance continue et peut aider les organisations à identifier les éventuelles faiblesses dans leur environnement de sécurité et à prendre des mesures pour les résoudre.
4. Mettre à jour le POA&M selon les besoins
Les organisations doivent également mettre à jour leur POA&M selon les besoins. Cela peut inclure des changements aux objectifs de contrôle, aux étapes importantes ou à l’environnement dans lequel l’organisation opère. Les organisations doivent également prendre en compte tout changement dans l’évaluation du CMMC qui pourrait nécessiter des mises à jour du POA&M.
Outils et ressources pour créer un POA&M
Il existe de nombreux outils et ressources disponibles pour aider les organisations à créer et à mettre en œuvre un POA&M. Le National Institute of Standards and Technology (NIST)fournit un cadre de cybersécurité (NIST CSF) pour les organisations à utiliser pour leur POA&M. Le Guide d’évaluation CMMCfournit également des lignes directrices pour développer un POA&M. L’outil d’évaluation de la cybersécurité (CAT) et le protocole d’automatisation du contenu de sécurité (SCAP) peuvent être utilisés pour évaluer l’environnement de sécurité d’une organisation et créer un POA&M. De plus, les organisations peuvent tirer parti d’autres ressources et outils spécifiques à l’industrie pour créer un POA&M qui répond à leurs besoins en cybersécurité.
Défis de la création et de la mise en œuvre d’un POA&M
Créer et mettre en œuvre un POA&M réussi peut représenter un défi pour de nombreuses organisations. Les organisations peuvent manquer de ressources pour développer et mettre en œuvre adéquatement un POA&M. Il peut également y avoir une résistance au changement au sein de l’organisation, ce qui peut rendre difficile la mise en œuvre d’un POA&M. De plus, les environnements complexes peuvent rendre difficile la prise en compte de tous les composants du POA&M. Les considérations de coût peuvent également jouer un rôle dans la création et la mise en œuvre d’un POA&M, surtout si une organisation manque de ressources pour développer et maintenir son POA&M. Enfin, les organisations peuvent manquer de personnel et d’expertise nécessaires pour créer et maintenir efficacement un POA&M.
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