
Protégez les données clients lors des transactions bancaires à l’international
Les institutions financières effectuant des transactions à l’international font face à un défi majeur : comment protéger les données clients tout en respectant des exigences de souveraineté des données de plus en plus strictes dans de multiples juridictions. Le problème va bien au-delà de la simple conformité. Lorsque les fournisseurs cloud hyperscale conservent des copies des clés de chiffrement, ils peuvent être contraints de fournir les données clients à des gouvernements étrangers, exposant ainsi les entreprises de services financiers à des risques juridiques et d’atteinte à la réputation auprès de leur clientèle internationale.
Cet article explique pourquoi le stockage cloud traditionnel crée des failles de souveraineté des données lors des transferts de fichiers à l’international et montre comment la gestion des clés de chiffrement par le client, des options de déploiement flexibles et des contrôles géographiques granulaires permettent d’atteindre une véritable souveraineté des données.
Résumé Exécutif
Idée principale : Les institutions financières qui s’appuient sur des fournisseurs cloud hyperscale pour leurs transactions internationales s’exposent à des risques de souveraineté des données, car ces fournisseurs conservent l’accès aux clés de chiffrement, rendant possible la demande de données clients par des gouvernements étrangers et contrevenant aux exigences de protection des données dans des juridictions comme l’UE et le Royaume-Uni.
Pourquoi c’est important : Votre institution financière risque des sanctions réglementaires, la perte de clients internationaux, voire une restructuration de ses opérations si les pratiques de gestion des clés de votre fournisseur cloud enfreignent les lois sur la souveraineté des données dans vos zones d’activité. La gestion des clés de chiffrement par le client et les options de déploiement souverain éliminent ces risques en vous donnant un contrôle exclusif sur les données clients.
Points Clés à Retenir
- L’accès aux clés par le fournisseur cloud crée une vulnérabilité juridique. Les fournisseurs hyperscale conservent des copies des clés de chiffrement, les rendant soumis aux demandes gouvernementales en vertu de lois comme le CLOUD Act. Vos données clients UE et UK peuvent ainsi être accessibles à des entités étrangères, en violation de leurs droits à la protection des données.
- L’infrastructure cloud mutualisée ne garantit pas la résidence des données. Les environnements cloud partagés compliquent la preuve de la localisation physique des données clients, créant des failles de conformité avec l’article 44 du RGPD et d’autres exigences de localisation de données de plus en plus surveillées par les régulateurs financiers.
- Les services de localisation basiques manquent de contrôles géographiques adaptés à la conformité financière. Les fournisseurs cloud proposent des fonctions de géorepérage limitées, obligeant les institutions financières à des configurations manuelles complexes pour restreindre l’accès aux données par juridiction, souvent sans protection suffisante pour les données de transactions transfrontalières.
- Les clés de chiffrement gérées par le client assurent la souveraineté cryptographique des données. Lorsque votre institution détient des clés de chiffrement exclusives, sans accès fournisseur, il devient mathématiquement impossible pour le fournisseur cloud ou un gouvernement non autorisé d’accéder aux données clients, répondant ainsi aux normes strictes de protection des données de l’UE.
- Les options de déploiement souverain éliminent la dépendance au fournisseur cloud. Un déploiement sur site, en cloud à locataire unique ou en environnement isolé dans la juridiction de votre choix garantit un contrôle total sur la localisation, le chiffrement et les politiques d’accès aux données, sans verrouillage fournisseur ni dépendance à une infrastructure étrangère.
Le Défi de la Souveraineté des Données dans les Services Financiers Transfrontaliers
Les services financiers à l’international ont connu une forte croissance ces dix dernières années. Les banques d’investissement américaines gèrent des portefeuilles pour des fonds de pension européens. Les sociétés de gestion de patrimoine accompagnent des clients fortunés sur plusieurs continents. Les prestataires de paiement traitent des transactions entre parties relevant de réglementations différentes. Toutes ces activités impliquent le transfert de données sensibles de clients à travers les frontières.
L’environnement réglementaire s’est complexifié.
Le RGPD de l’UE a instauré des exigences strictes pour les transferts de données personnelles hors de l’Espace économique européen.
L’arrêt Schrems II de 2020 a invalidé le Privacy Shield UE-États-Unis, obligeant les institutions financières à trouver d’autres mécanismes juridiques pour les transferts transatlantiques. Après le Brexit, la législation britannique sur la protection des données a évolué, ajoutant des contraintes de conformité. Les régulateurs nationaux en Allemagne, en France et dans d’autres États membres de l’UE ont publié des recommandations remettant en cause l’utilisation de fournisseurs cloud américains.
Les institutions financières s’exposent à de réelles conséquences si elles ne respectent pas la souveraineté des données. Les autorités européennes peuvent infliger des amendes allant jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial en cas de violation du RGPD. Plus encore, les régulateurs financiers de l’UE et du Royaume-Uni examinent de plus en plus la façon dont les institutions américaines traitent les données de clients européens. Certaines sociétés de services financiers ont perdu des clients ou ont été exclues de certains marchés à cause de préoccupations sur la souveraineté des données.
Le cœur du problème, c’est le contrôle. Lorsqu’une institution financière stocke les données de ses clients chez un fournisseur cloud, qui contrôle réellement l’accès à ces données ? L’institution peut-elle garantir aux régulateurs et clients européens que leurs données ne seront pas accessibles à des gouvernements étrangers ? Ces questions sont désormais centrales dans les opérations financières internationales.
Le Problème de l’Accès aux Clés par le Fournisseur Cloud
Les fournisseurs cloud hyperscale utilisent un modèle de chiffrement particulier. Ils chiffrent les données clients au repos et en transit, mais conservent des copies des clés de chiffrement. Cette architecture leur permet de gérer le chiffrement pour le compte des clients, simplifiant les opérations et activant certaines fonctionnalités.
Cependant, ce modèle pose un problème fondamental de souveraineté. Si le fournisseur cloud détient les clés de chiffrement, il a techniquement la capacité de déchiffrer les données clients. En vertu du CLOUD Act américain, les autorités américaines peuvent exiger d’un fournisseur cloud américain qu’il fournisse des données stockées n’importe où dans le monde, indépendamment de leur localisation physique.
Pour les institutions financières desservant des clients européens, cela crée un conflit direct avec le RGPD. L’article 44 du RGPD interdit le transfert de données personnelles vers des pays tiers sans garanties assurant une protection équivalente à celle offerte dans l’UE. L’arrêt Schrems II a explicitement jugé que la législation américaine sur la surveillance, combinée à l’accès aux clés par le fournisseur cloud, ne garantit pas une protection suffisante des données personnelles européennes.
Le Comité européen de la protection des données a précisé que des mesures techniques comme le chiffrement peuvent protéger les données lors de transferts transfrontaliers, mais uniquement si les clés restent exclusivement entre les mains du responsable du traitement (l’institution financière), et non du sous-traitant (le fournisseur cloud).
Si les fournisseurs cloud détiennent les clés de chiffrement, les régulateurs européens considèrent que la protection des données est insuffisante.
Facteur Gestion des clés par le fournisseur cloud hyperscale Clés de chiffrement gérées par le client Propriété des clés Le fournisseur cloud conserve des copies des clés de chiffrement L’institution financière détient des clés exclusives sans accès fournisseur Accès fournisseur aux données Le fournisseur cloud peut déchiffrer les données clients Il est mathématiquement impossible pour le fournisseur de déchiffrer les données Demandes gouvernementales de données Le fournisseur peut être contraint par le CLOUD Act de fournir des données déchiffrées Le fournisseur ne peut pas déchiffrer les données même sous contrainte légale Adéquation RGPD Les régulateurs européens jugent la protection insuffisante pour les transferts article 44 Respecte les exigences techniques de l’UE pour les transferts internationaux Protection des données clients Impossible de garantir la protection contre l’accès d’un gouvernement étranger Seul le client peut autoriser l’accès aux données Conformité Schrems II Ne répond pas aux exigences techniques Respecte les normes techniques de protection Cela concerne de nombreux cas d’usage dans les services financiers. Une banque d’investissement américaine gérant des portefeuilles de clients européens stocke des transactions et des informations personnelles dans le cloud. Une société de gestion de patrimoine internationale conserve les échanges et les comptes clients. Un prestataire de paiement traite des données de transaction entre l’UE et les États-Unis. Dans chaque cas, si le fournisseur cloud conserve l’accès aux clés de chiffrement, l’institution financière ne peut garantir à ses clients européens que leurs données sont protégées contre l’accès d’un gouvernement étranger.
Certaines institutions financières ont tenté de répondre à ce problème via des contrats juridiques comme les Clauses contractuelles types (CCT). Cependant, les régulateurs européens ont clairement indiqué que les garanties contractuelles seules sont insuffisantes si les fournisseurs cloud américains ont un accès technique aux clés de chiffrement. L’architecture technique sous-jacente doit empêcher tout accès non autorisé.
Limites de Déploiement et Exigences de Résidence des Données
Les fournisseurs cloud mettent souvent en avant des fonctions de résidence des données, permettant aux clients de choisir des régions ou des pays pour le stockage. Mais la résidence des données n’est pas synonyme de souveraineté des données.
L’infrastructure cloud mutualisée implique que plusieurs clients partagent les mêmes ressources physiques et virtuelles. Même si les données sont séparées logiquement, l’infrastructure sous-jacente est gérée par le fournisseur cloud à l’échelle mondiale.
Les clés de chiffrement, systèmes d’authentification et interfaces de gestion fonctionnent généralement à travers plusieurs régions, créant des points d’accès potentiels depuis différentes juridictions.
Les régulateurs financiers s’interrogent de plus en plus sur la capacité des déploiements cloud mutualisés à répondre aux exigences de souveraineté des données. L’autorité fédérale allemande de supervision financière (BaFin) a publié des recommandations sur l’externalisation cloud, insistant sur la nécessité, pour les institutions financières, de garder le contrôle de leurs données. Les autorités françaises de protection des données doutent de la capacité des fournisseurs cloud américains à protéger les données françaises contre l’accès étranger.
La résidence des données ne règle pas non plus le risque lié à l’accès aux clés par le fournisseur cloud. Même si les données clients sont physiquement stockées dans un data center européen, si le fournisseur cloud américain détient les clés de chiffrement, les autorités américaines peuvent exiger le déchiffrement et la remise de ces données en vertu du CLOUD Act.
Le verrouillage fournisseur aggrave ces difficultés. Une fois qu’une institution financière s’engage dans l’infrastructure d’un fournisseur cloud, migrer vers une alternative devient complexe et coûteux. À mesure que les exigences réglementaires évoluent, les institutions se retrouvent piégées dans des architectures qui ne répondent plus aux normes de conformité.
Exemple : une société américaine de gestion d’actifs institutionnels sert des clients en Allemagne. Les régulateurs allemands exigent l’assurance que les données clients restent en Allemagne et ne sont pas accessibles à des entités non européennes. L’entreprise utilise la région Francfort d’un grand fournisseur cloud pour stocker les données. Mais comme le fournisseur conserve les clés de chiffrement et relève de la juridiction américaine, les régulateurs allemands doutent que ce dispositif protège vraiment les données des clients allemands. L’entreprise ne peut pas migrer facilement vers une solution alternative sans perturber ses opérations.
Les institutions financières ont besoin de flexibilité de déploiement adaptée à leurs obligations réglementaires. Certaines juridictions acceptent un cloud à locataire unique avec des clés gérées par le client. D’autres exigent une infrastructure sur site. Les scénarios à haut niveau de sécurité imposent parfois des environnements isolés. La capacité d’ajuster les modèles de déploiement au fil de l’évolution réglementaire est essentielle pour la conformité à long terme.
Lacunes des Contrôles d’Accès Géographiques dans les Opérations Transfrontalières
Les opérations financières internationales exigent un contrôle granulaire sur qui peut accéder aux données et depuis où. Une banque privée basée au Royaume-Uni doit s’assurer que les données clients ne sont accessibles que depuis des adresses IP britanniques ou européennes. Une société américaine de gestion de patrimoine servant des clients au Moyen-Orient doit restreindre l’accès à certaines régions géographiques. Une banque d’investissement mondiale peut avoir besoin de contrôles d’accès différents selon les segments de clientèle et les juridictions concernées.
Les fournisseurs cloud hyperscale proposent des fonctions de localisation basiques, mais elles manquent généralement de la granularité requise par la conformité financière. Les administrateurs peuvent choisir des régions de stockage, mais contrôler l’accès aux données selon la localisation géographique nécessite souvent des configurations manuelles complexes sur plusieurs services.
La difficulté s’accentue lors des transactions transfrontalières. Lorsqu’une institution financière américaine traite un paiement d’un client européen vers un bénéficiaire asiatique, les données de transaction doivent circuler dans plusieurs systèmes tout en respectant les restrictions géographiques propres à chaque juridiction. Sans fonctions de géorepérage intégrées, les institutions doivent construire ces contrôles via plusieurs couches de configuration réseau, restrictions applicatives et politiques de sécurité.
Les régulateurs financiers attendent des institutions qu’elles prouvent leur maîtrise des flux de données. Les exigences d’audit incluent la capacité à montrer précisément qui a accédé à quelles données, depuis quel endroit et avec quelle autorisation. Lorsque les contrôles géographiques reposent sur des configurations complexes dans plusieurs services cloud, il devient difficile de démontrer une maîtrise totale.
Certaines institutions financières ont tenté de répondre à ce problème par des contrôles réseau, comme les VPN ou le filtrage d’adresses IP. Mais ces approches ajoutent de la complexité et créent souvent des goulets d’étranglement opérationnels. Les collaborateurs en télétravail ou en déplacement international peuvent avoir besoin d’accéder aux systèmes, nécessitant des exceptions aux restrictions géographiques. Gérer ces exceptions tout en maintenant la sécurité et la conformité accroît la charge administrative.
Autre exemple : une société américaine de conseil financier accompagne des clients fortunés aux États-Unis et dans l’Union européenne.
Les données des clients européens doivent respecter le RGPD, ce qui implique de garantir qu’elles ne soient pas accessibles depuis des juridictions sans protection adéquate.
L’entreprise doit configurer ses systèmes pour que les données des clients européens ne soient accessibles qu’aux personnes autorisées depuis l’UE ou les États-Unis, tout en empêchant l’accès depuis d’autres juridictions. Avec les outils cloud de base, la mise en œuvre et l’audit de ces contrôles exigent de nombreuses configurations sur la gestion des identités, la sécurité réseau et la couche applicative.
Atteindre la Véritable Souveraineté des Données avec la Gestion des Clés par le Client
La souveraineté réelle des données impose de traiter les problèmes d’architecture qui créent des failles de conformité dans les environnements cloud hyperscale. Tout commence par la gestion des clés de chiffrement.
Contrôle Total des Clés de Chiffrement
La gestion des clés de chiffrement par le client change fondamentalement la donne. Lorsqu’une institution financière détient des clés exclusives sans accès fournisseur, le fournisseur ne peut en aucun cas déchiffrer les données clients. Il devient mathématiquement impossible pour le fournisseur de répondre à une demande gouvernementale, même sous contrainte légale.
L’implémentation technique est cruciale. Le chiffrement AES-256 offre une protection cryptographique robuste, mais celle-ci n’est valable que si les clés restent exclusivement sous le contrôle du client. Le système de gestion des clés doit donc être séparé de l’infrastructure du fournisseur. Les clés doivent être générées, stockées et gérées entièrement par le client.
Pour les institutions financières, cette architecture répond aux exigences techniques du RGPD. Les régulateurs européens ont indiqué que si une institution américaine utilise un chiffrement dont elle seule détient les clés, les données bénéficient d’une protection adéquate, même stockées sur une infrastructure américaine. L’impossibilité pour le fournisseur d’accéder aux clés constitue la garantie technique que les mesures contractuelles ne sauraient offrir seules.
La gestion des clés par le client répond aussi aux attentes des clients. Lorsqu’une institution peut prouver à ses clients européens que leurs données sont chiffrées avec des clés qu’elle contrôle exclusivement, elle leur garantit que ni le fournisseur cloud ni un gouvernement étranger ne peuvent y accéder sans son autorisation.
Options de Déploiement Souverain Flexibles
Les différentes juridictions et profils de risque exigent des modèles de déploiement adaptés. Certaines institutions peuvent accepter un déploiement cloud avec des clés gérées par le client. D’autres exigeront une infrastructure sur site pour garder la maîtrise physique. Les scénarios à très haute sécurité imposent des environnements isolés, sans connexion Internet.
La flexibilité de déploiement permet aux institutions financières d’aligner leur architecture technique sur leurs obligations réglementaires. Une entreprise servant des clients européens peut déployer son infrastructure dans des data centers européens avec des clés gérées par le client. Une société gérant des données patrimoniales très sensibles optera pour un déploiement sur site. Une entreprise travaillant avec des services financiers gouvernementaux choisira une infrastructure certifiée FedRAMP.
Cette flexibilité permet aussi de s’adapter à l’évolution réglementaire. Si une institution commence par un cloud à locataire unique mais doit ensuite migrer vers une infrastructure sur site, la possibilité de changer de modèle sans modifier l’architecture de sécurité limite les perturbations et les coûts.
L’indépendance vis-à-vis de l’infrastructure élimine le verrouillage fournisseur. Lorsqu’une institution n’est pas dépendante des services propriétaires d’un fournisseur cloud, elle garde la liberté d’ajuster son déploiement selon l’évolution de ses besoins métiers et réglementaires. Cette indépendance constitue en soi une forme de souveraineté, car elle permet de choisir sa technologie sans subir les contraintes du fournisseur.
Géorepérage Avancé et Contrôles d’Accès Géographiques
Les fonctions de géorepérage doivent être natives à la plateforme, et non construites par des configurations multi-services complexes. Les institutions financières doivent pouvoir définir des politiques d’accès géographique au niveau granulaire : quels utilisateurs peuvent accéder à quelles données, depuis quels pays, régions ou plages d’adresses IP spécifiques.
Les contrôles d’accès basés sur l’IP sont essentiels. En restreignant l’accès selon l’adresse IP source et en la corrélant à la localisation géographique, les institutions peuvent faire respecter les frontières juridiques sur l’accès aux données. C’est particulièrement important pour les transactions transfrontalières, où chaque partie peut avoir des droits d’accès géographiques différents.
Les contrôles par pays ou région permettent d’appliquer les politiques au bon niveau de granularité. Certains cas imposent des restrictions par pays (données clients UE accessibles uniquement depuis l’UE). D’autres exigent des contrôles régionaux (données clients Moyen-Orient accessibles uniquement depuis certains pays du Golfe). La plateforme doit permettre ces définitions larges ou ciblées.
L’automatisation de l’application des politiques élimine la charge opérationnelle et le risque d’erreur liés à la configuration manuelle. Lorsque les politiques d’accès géographique sont définies une fois et appliquées automatiquement à tous les canaux d’échange de données, les institutions peuvent prouver leur maîtrise aux régulateurs et répondre efficacement aux audits.
Support Intégré de la Conformité Réglementaire
Les institutions financières consacrent des ressources importantes à la conformité. Toute technologie qui réduit cette charge tout en améliorant la conformité apporte une valeur ajoutée considérable.
Le support natif du RGPD signifie que l’architecture de la plateforme intègre les principes de protection des données dès la conception. Cela inclut la minimisation des données (collecter uniquement ce qui est nécessaire), la limitation des finalités (utiliser les données uniquement pour des objectifs définis) et la limitation de la conservation (ne conserver les données que le temps nécessaire). Lorsque ces principes sont intégrés à la plateforme, les institutions atteignent la conformité dans le cadre de leur fonctionnement normal, sans configuration supplémentaire.
La certification SOC 2 Type II prouve que les contrôles de sécurité de la plateforme ont été audités de façon indépendante. Pour les institutions financières, cela garantit que la plateforme répond à des standards de sécurité rigoureux, allégeant leur propre charge d’audit.
Les journaux d’audit immuables sont essentiels pour la conformité réglementaire. Les régulateurs attendent des institutions qu’elles produisent des traces complètes de qui a accédé à quelles données, quand, depuis où et avec quelle autorisation. Les journaux immuables empêchent toute altération et servent de preuve pour le reporting réglementaire. Le suivi complet de la traçabilité des données montre le parcours intégral des données dans les systèmes, indispensable pour démontrer la maîtrise des flux transfrontaliers.
La privacy by design (PbD) signifie que la protection des données n’est pas un module additionnel nécessitant une configuration supplémentaire. Au contraire, l’architecture fondamentale de la plateforme impose la confidentialité et la souveraineté des données. Cela réduit la complexité pour les institutions tout en offrant une protection supérieure à celle des configurations ajoutées sur des plateformes non conçues pour ces exigences.
Architecture de Souveraineté des Données de Bout en Bout
Les institutions financières échangent des données via de multiples canaux. Partage sécurisé de fichiers pour les documents de transaction. SFTP et MFT pour les transferts de données en masse. E-mail pour les communications clients. Formulaires web pour les ouvertures de compte. Workflows collaboratifs pour les équipes de négociation. Chaque canal représente un point de risque pour la souveraineté s’il n’est pas correctement sécurisé.
Une plateforme unifiée
appliquant des contrôles de souveraineté cohérents sur tous les canaux élimine les failles.Lorsque la gestion des clés par le client, les contrôles d’accès géographiques et les politiques de conformité s’appliquent uniformément quel que soit le canal de communication, les institutions atteignent la souveraineté des données, au lieu d’une protection fragmentée par solutions ponctuelles.
L’architecture Zero trust part du principe qu’aucun utilisateur ni système ne doit être considéré comme fiable par défaut. Chaque demande d’accès doit être authentifiée, autorisée et chiffrée. Pour les institutions financières opérant à l’international, ces principes Zero trust s’alignent sur les exigences de souveraineté des données. Chaque échange de données est protégé par un chiffrement contrôlé par le client, et chaque accès est validé selon les politiques géographiques et d’autorisation.
La souveraineté opérationnelle signifie garder la maîtrise non seulement des données au repos, mais aussi des données en transit et en usage. Lorsqu’une institution américaine partage des documents de transaction avec un client européen, elle doit s’assurer que les données restent chiffrées et contrôlées tout au long du processus d’échange. Une architecture de plateforme unifiée offre cette garantie sur tous les workflows opérationnels.
Applications Concrètes pour les Services Financiers
Scénario de services financiers Défi de souveraineté des données Approche de la solution Diligence M&A transfrontalière Partager des documents sensibles entre parties de plusieurs juridictions tout en gardant le contrôle et la traçabilité La gestion des clés de chiffrement par le client maintient le contrôle des documents ; les contrôles d’accès géographiques restreignent par juridiction ; les journaux d’audit immuables prouvent la conformité Virements internationaux Protéger les données personnelles et financières traversant plusieurs frontières lors du traitement des transactions Un déploiement sur site ou à locataire unique garantit la résidence des données ; les clés gérées par le client empêchent tout accès non autorisé ; les contrôles géographiques limitent l’accès selon la localisation Gestion de comptes clients UE depuis les États-Unis Respecter les exigences Schrems II lorsqu’une entreprise américaine stocke des données de clients européens Un déploiement dans l’UE avec des clés gérées par le client protège les données ; le support RGPD intégré simplifie la conformité ; empêche l’accès des autorités américaines sans procédure légale appropriée Opérations de trading mondiales Gérer la souveraineté des données à travers plusieurs régimes réglementaires simultanément (États-Unis, Royaume-Uni, UE, Asie) Déploiement flexible dans chaque juridiction ; plateforme unifiée pour des contrôles cohérents ; contrôles d’accès géographiques adaptés à chaque juridiction Gestion de patrimoine pour clients internationaux Répondre aux exigences variées des clients et des régulateurs en Europe, au Moyen-Orient et en Asie Multiples modèles de déploiement (sur site, cloud à locataire unique) selon les segments clients ; contrôles de sécurité unifiés sur tous les déploiements Reporting réglementaire multi-juridictions Prouver la conformité à la protection des données auprès de régulateurs de plusieurs pays Journaux d’audit immuables avec traçabilité complète ; preuves de gestion des clés, contrôles géographiques et résidence des données La Véritable Souveraineté des Données Implique un Contrôle Total par le Client
La souveraineté des données ne se limite pas à la localisation des données. Elle concerne avant tout le contrôle de l’accès. Tant que les fournisseurs cloud hyperscale conservent des copies des clés de chiffrement et peuvent être contraints de fournir les données à des gouvernements étrangers, seule la gestion des clés par le client, sans accès fournisseur, garantit qu’il est mathématiquement impossible à des tiers non autorisés d’accéder à vos données.
Cette différence architecturale fondamentale, alliée à des options de déploiement sécurisé flexibles (sur site, cloud à locataire unique ou environnement isolé), offre aux organisations un contrôle total sur la localisation, le chiffrement et les politiques d’accès aux données. Le géorepérage intégré, les contrôles d’accès géographiques granulaires et le support natif de la conformité RGPD, NIS2 et autres cadres réglementaires permettent de répondre aux exigences strictes de souveraineté des données sans céder le contrôle aux fournisseurs cloud.
Pour les institutions financières opérant à l’international, la véritable souveraineté des données est la seule voie vers une protection réelle : contrôle total par le client, indépendance juridique et protection cryptographique qui remet la propriété des données là où elle doit être : exclusivement entre vos mains. L’approche plateforme unifiée étend cette souveraineté à tous les canaux d’échange de données, y compris le partage sécurisé de fichiers, SFTP, MFT, e-mail et formulaires web, garantissant une protection globale et non fragmentée.
Lorsque votre institution détient des clés de chiffrement exclusives, déploie son infrastructure dans des juridictions que vous contrôlez et applique automatiquement des politiques d’accès géographiques, vous atteignez la véritable souveraineté des données. Vos clients bénéficient de la protection exigée par leur juridiction. Votre institution respecte ses obligations réglementaires. Vos opérations restent flexibles à mesure que les exigences évoluent.
Comment Kiteworks Permet la Souveraineté des Données pour les Services Financiers
Le Réseau de données privé Kiteworks répond à ces défis de souveraineté des données grâce à la gestion des clés de chiffrement par le client, sans accès fournisseur. Les institutions financières gardent la propriété exclusive des clés de chiffrement, utilisant AES-256 pour les données au repos, TLS 1.3 pour les données en transit et
FIPS 140-3 niveau 1. Les options de déploiement flexibles
incluent le sur site, le cloud à locataire unique, les configurations certifiées FedRAMP ou les environnements cloud privés, permettant de stocker les données clients dans des localisations géographiques précises, en conformité avec les exigences réglementaires.Le géorepérage intégré applique des listes de blocage et d’autorisation configurables pour les plages d’adresses IP, avec des contrôles d’accès granulaires par rôle et des restrictions spécifiques à chaque juridiction. Le tableau de bord RSSI offre une visibilité totale sur tous les fichiers des systèmes connectés, en suivant chaque téléversement, téléchargement, envoi et modification au niveau du fichier. Les journaux d’audit immuables avec traçabilité complète des données alimentent les solutions SIEM et génèrent des rapports détaillés de conformité démontrant la gestion des clés, les contrôles géographiques et la résidence des données dans chaque juridiction. Le support natif de la conformité RGPD et NIS2, la certification SOC 2 Type II et l’architecture privacy by design
permettent aux institutions financières d’atteindre la souveraineté des données sur le partage sécurisé de fichiers, SFTP, MFT, e-mail et les workflows collaboratifs, sous une protection contrôlée par le client.Pour en savoir plus sur la maîtrise et la protection de vos données clients sensibles dans le respect des exigences de souveraineté des données, réservez une démo personnalisée dès aujourd’hui.
Foire aux questions
Déployez votre infrastructure dans des juridictions européennes avec des clés de chiffrement gérées par le client, détenues exclusivement par votre institution. Cela répond aux exigences techniques de Schrems II, car les fournisseurs cloud ne peuvent pas déchiffrer les données, même sous contrainte des lois américaines de surveillance. Combinez cela à des contrôles d’accès géographiques granulaires limitant l’accès aux seules localisations autorisées (UE et États-Unis), et conservez des journaux d’audit immuables pour prouver la conformité aux régulateurs européens.
Utilisez des clés de chiffrement gérées par le client avec AES-256 pour les données au repos et TLS 1.3 pour les données en transit, afin que votre institution garde la propriété exclusive des clés, sans accès fournisseur. Mettez en place des contrôles d’accès par rôle pour que seuls les membres autorisés de l’équipe de négociation accèdent aux documents. Appliquez des restrictions géographiques limitant l’accès aux juridictions concernées par la transaction. Documentez tous les accès via des journaux d’audit immuables pour le reporting réglementaire.
Oui, voici comment : déployez une infrastructure cloud à locataire unique ou sur site en Allemagne avec des clés de chiffrement gérées par le client. Pourquoi ? La BaFin exige que les institutions financières gardent le contrôle des données clients, ce qu’un fournisseur cloud ayant accès aux clés ne permet pas. Mettez en place un géorepérage pour restreindre l’accès aux seules localisations allemandes et européennes autorisées. Fournissez à la BaFin des journaux d’audit complets prouvant la gestion des clés, la résidence des données et les contrôles d’accès, démontrant un contrôle institutionnel total.
Déployez l’infrastructure dans chaque juridiction requise avec des contrôles de sécurité unifiés sur tous les déploiements. Utilisez des clés de chiffrement gérées par le client distinctes pour chaque juridiction afin d’éviter tout accès croisé. Mettez en place des contrôles d’accès géographiques spécifiques à chaque juridiction pour que les traders accèdent uniquement aux données autorisées selon leur localisation. Conservez des journaux d’audit complets avec traçabilité des données pour prouver la conformité simultanée aux exigences réglementaires américaines, britanniques, européennes et asiatiques.
Utilisez un déploiement sur site ou un cloud adapté à chaque juridiction, avec des clés gérées par le client pour chaque région concernée. Mettez en place des politiques de géorepérage automatisées restreignant l’accès aux données de paiement selon la localisation des parties à la transaction. Appliquez une architecture Zero trust pour garantir que chaque échange de données soit authentifié, autorisé et chiffré tout au long du cycle de vie de la transaction. Générez des journaux d’audit immuables prouvant la conformité à la protection des données dans toutes les juridictions impliquées.
Ressources complémentaires
- Article de blog
Souveraineté des données : bonne pratique ou exigence réglementaire ? - eBook
Souveraineté des données et RGPD - Article de blog
Évitez ces pièges de la souveraineté des données - Article de blog
Bonnes pratiques de souveraineté des données - Article de blog
Souveraineté des données et RGPD [Comprendre la sécurité des données]
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